1,1 million de dollars de la Norvège, dédié à 100 000 personnes pour de l’eau potable

4 Sep 2020

100 000 personnes sont ciblées par un projet d’urgence et développement à mettre en œuvre par le Gouvernement malagasy et l’UNICEF dans le domaine de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, une contribution qui s’inscrit dans le cadre de la réponse du gouvernement au Covid-19.

Pour soutenir ce plan, le Gouvernement de la Norvège vient d’allouer une enveloppe de dix millions de couronnes norvégiennes (1,1 million de dollars). Avec une contribution de l’UNICEF et de l’Agence Danoise pour le développement international (DANIDA), diverses interventions très ciblées visent à mettre en œuvre ce projet d’urgence pour satisfaire les besoins à court et long terme en eau, hygiène et assainissement de la population dans les communes urbaines d’Antananarivo et de Toamasina, majoritairement affectées par la propagation du COVID-19.

Grace à ce financement, 100 000 individus issus de 20 000 ménages de ces deux grandes villes pourront renforcer leur résilience à travers un accès amélioré aux services d’eau potable, assainissement et hygiène.

Le manque d’accès à l’Eau, associé avec l’absence de pratiques d’hygiène représente un grand risque pour la santé, spécialement celle des ménages, et engendre un effet direct sur la nutrition des enfants.

Promouvoir le partenariat

« En cette période d’urgence, le Ministère réitère l’importance de l’accès à l’eau potable pour tous et aux services d’hygiènes et d’assainissement de bases. Le Ministère apporte son soutien en travaillant avec tous les partenaires pour desservir l’accès à l’eau potable pour tous et aux services d’hygiènes et d’assainissement de base dans les grandes villes et les zones rurales à risque par cette pandémie de Covid-19. Il a le rôle d’encourager l’adoption des gestes barrières relatives à l’hygiène, notamment la pratique du lavage des mains avec du savon et l’usage des toilettes auprès de ces personnes bénéficiaires à Antananarivo et Toamasina pour arrêter la propagation », explique le Ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, Voahary Rakotovelomanantsoa.

En matière d’accès à l’eau potable :
• 100 000 individus issus de 20 000 ménages (80% à Antananarivo et 20% à Toamasina) bénéficieront de « voucher » (bons ou tickets) pour accéder à l’eau potable. Ceci représente 11% de la population qui n’a pas accès aux services d’eau dans les deux villes.
• Dans les zones non desservies par une borne fontaine publique, l’approvisionnement continu en eau sera assuré par 2 camions citernes mis à la disposition de la JIRAMA et 20 réservoirs d’eau de 5m3. Environ 10 000 personnes bénéficieront ce cette action.
• Des réhabilitations d’infrastructure d’eau seront réalisées à Antananarivo pour faciliter l’accès continu en eau de 5 000 nouvelles personnes.

En matière d’assainissement et d’hygiène:
• 05 écoles, 05 centres de santé et 05 marchés vont bénéficier d’installation de toilettes publiques écologiques incluant la gestion de boues de vidanges afin d’assurer un environnement sain pour les élèves, les patients et la population.
• Des toilettes écologiques seront pilotées au sein et au bénéfice de 312 ménages.
• Un appui sera apporté à la Commune Urbaine d’Antananarivo et à son service rattaché assurant la gestion des déchets solides (SAMVA) pour assurer la collecte et le traitement des déchets.

« L’Accès des populations aux services ininterrompus d’eau potables, aux toilettes et aux intrants d’hygiène tel que le savon ne doit plus être considéré comme un luxe », explique Michel Saint-Lot, Représentant de l’UNICEF à Madagascar. « La contribution de tous les partenaires en appui au Gouvernement malagasy et plus que jamais nécessaire, spécialement durant ce temps sans précèdent de la pandémie de coronavirus. L’UNICEF continuera de plaider pour l’accessibilité d’un service à tous les enfants de Madagascar et leurs familles », ajoute-t-il.

Le programme sera mis en œuvre pour une durée de 12 mois avec une approche intégrée au niveau de la population locale et incluant principalement le secteur privé et les jeunes.

« Ce plan d’urgence s’aligne avec les politiques de la Norvège en matière d’appui à la santé. Il entre dans le cadre de la réponse sanitaire à la pandémie actuelle du coronavirus et nous espérons que cette intervention contribuera au renforcement de la résistance des populations cibles face au Covid-19. », selon Andreas Danevad, ministre conseiller, chef de Bureau de l’Ambassade de Norvège à Madagascar. « Outre les impacts positifs escomptés, les populations locales continueront de bénéficier des points d’eau et des infrastructures d’assainissement qui seront mises place au-delà de cette intervention », conclut-il.